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LA COMPAGNIE LEVENTAIL
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| Campra | Extrait des Fêtes Vénitiennes |
| Purcell | Extrait de la Suite dorchestre de Deoclesian |
| Rosenmüller | Sonate en mi mineur pour deux violons et basse continue |
| Vivaldi | Concerto en ré mineur pour luth RV 540, Trio en sol mineur RV 85 |
Une création de la Compagnie de danse baroque LEventail
coproduite par le
Festival de Sablé-sur-Sarthe
| Conception et chorégraphie | Marie-Geneviève Massé |
| Direction musicale | Patrick Cohën Akenin |
| Costumes | Olivier Bériot |
| Décors |
Marie-Geneviève Massé et
Jean-Marie Abplanalp |
| Lumière | Véronique Guidevaux |
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avec
et 7 danseurs de Durée du spectacle : environ 1 h 15 sans entracte |
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De manière inexplicable, certaines musiques nous émeuvent au plus profond et au plus intime de nous mêmes. Elles éveillent tout à la fois une sorte de mémoire nostalgique, universelle et vertigineuse, en même temps quune mémoire d’enfance douce et rassurante.
Ce miracle démotion, cette sensation fragile, cette force intime, on voudrait tellement les partager pour ne pas être seul, et lon nose pas.
Aujourdhui jose, je fais le pas… de danse : je prends le risque de les partager avec vous, ces émouvantes musiques de Campra, Rosenmüller, Vivaldi, Purcell.
Marie-Geneviève Massé
Dans un jeu de quatre coins, Purcell, Vivaldi, Campra et Rosenmüller nous attirent à travers lEurope. Cest la fin du XVIIe siècle baroque puis le début de lEurope des Lumières.
De Londres, Venise, Paris, ou Hanovre, apparaissent sonates, concertos, opéras-ballets. Ils donnent le ton à lEurope entière. Si lart du contraste et de la dualité reste roi, cest aussi le règne du charme et de lélégance empreinte de passion, règne de la limpidité des mélodies à lallure caressante. Lopéra-ballet paraît plus juste et plus naturel que la tragédie en musique. Aux anciens héros de la mythologie on substitue ceux de la comédie.
À la mode des improvisateurs qui allaient de ville en ville, on voyage beaucoup. Les compositeurs se rencontrent, se croisent, échangent... De cours en théâtres, de salons en foires, les danseurs font dincessants voyages à travers lEurope des lumières. Novateurs, poussés par la curiosité, ils partagent le même goût de leur art et de la découverte :
Mademoiselle Prévost, ballerine vedette de lAcadémie royale de danse sous la régence, Marie Sallé, sa brillante élève qui préfigura des réformes du ballet et du costume, Louis Dupré surnommé le dieu de la danse qui étonna même Casanova, la Barbarini dont on dit quelle battait lentrechat huit, son partenaire le spirituel Antonio Rinaldi dit Fossan. Il a fait tourner la tête aux élèves de Terpsicore raconte Noverre ! A limage des figures de leurs chorégraphies, ils dessinent un gigantesque ballet entre les chemins de Parme, Londres, Paris, St Petersbourg, Venise ou Berlin.
Partant de Paris, la danse académique parcourt monts et vallées
pour laisser son empreinte.
Pourtant, il semble quà chaque pays correspondent une couleur, une saveur unique...
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Plusieurs solos et duos chorégraphiés en 1710 par le maître à danser Louis Guillaume Pécour pour les Fêtes vénitiennes sont parvenus jusqu'à nous.
La France faisant alors figure de référence dans lart de la danse, il nous paraît indispensable, par jeu, par goût de lharmonie, de les inscrire aujourd'hui dans le programme de notre voyage qui débute dans la nouvelle salle de spectacle quElisabeth Charlotte dOrléans, nièce de Louis XIV, vient de faire construire.
La duchesse étant elle-même fort bonne danseuse, elle et son époux le duc Léopold Ier préparent une surprise pour le prochain divertissement, qu'ils vont offrir en leur cour de Lorraine. Pour lheure, dans la salle de répétition, entourés des meilleurs maîtres à danser, ils sont en train de travailler une petite suite de danses extraites dun Opéra-Ballet très en vogue depuis quil a été créé à lAcadémie Royale de Danse à Paris : les Fêtes Vénitiennes du compositeur André Campra.
Selon lusage du temps et pour les accompagner sur scène elle a réuni autour d'elle de célèbres danseurs de Paris et dEurope. Pourtant, seul leur goût commun pour la danse fait passer outre la rigoureuse hiérarchie et permet d'entrevoir le prince ou la duchesse obéir au baladin.
La duchesse Elisabeth Charlotte dOrléans
Le duc Léopold Ier de Lorraine
Mlle Prévost
Mlle Sallé
Louis Dupré
La Barbarina
Fossano
Pour cette deuxième étape, prenons le bateau vers les côtes britanniques pour faire escale à Londres, hôtesse téméraire de la création des ballets daction. Cest ici que la novatrice Marie Sallé, revêtue de drapés antiques, osa abandonner la traditionnelle robe à paniers…
On prépare le théâtre, le rideau va souvrir, hornpipe, paspe et Chair dance vont nous captiver par une étrange impression de liberté, un je-ne-sais-quoi fait de traditionnel, de sentimental et de dramatique qui échappe aux stéréotypes déjà formés en France et en Italie. Au rythme de la musique le drame se noue. Le moindre air de danse est mené par cette incomparable capacité qua Purcell de théâtraliser chacune de ses compositions.
La jeune fille
Le prince
Les trois sœurs
Les deux compagnons
La sonate à trois est un dialogue dans lequel on ne doit point savoir laquelle des deux voix supérieures est la première : dialogue entre les deux violons et la basse continue qui sunissent, se répondent en imitations.
Dialogue aussi entre la musique et la danse, par son expression théâtrale et par les différents mouvements de la sonata da camera qui peuvent être tout simplement des danses.
Dialogue encore entre les cultures : œuvre représentative de lart du violon en Allemagne, cette sonate est empreinte de lélégance italienne. Subtile alchimie qui semble moins étonnante lorsquon sait que Rosenmüller a passé quelques vingt années à Venise où il compose à la Pieta lOspedale, là même où Vivaldi deviendra célèbre, avant de revenir en Basse-Saxe à Wolfenbüttel.
Cest au château de Wolfenbüttel chez le duc de Brunswick que se fera la troisième étape de notre voyage, non pas pour une conversation légère mais pour évoquer des souvenirs sur le dialogue bouleversant quest cette sonate.
Le duc et la duchesse de Brunswick
Les amoureux
Les invités
Que ce soit lexubérance du mouvement vif ou la plainte pathétique du mouvement lent, un concerto de Vivaldi nous transporte invariablement à Venise. La ville impétueuse se reflète dans les concertos dont il impose la forme. Miroitement de lumière et de couleur, dialogue spirituel et amoureux, Vivaldi transforme un jeu purement musical entre soliste et orchestre en un jeu dramatique.
Chaque concerto est le tableau chatoyant dun Guardi ou dun Tiepolo. Jouissance éphémère, séduction, lyrisme, merveilleuse impulsion rythmique du luth et des violons donnent la réplique à enchantement, caprice, extravagance du carnaval vénitien.
Laissons nous guider par le chevalier Mattéo Sylvani à travers cette ville où qui que ce soit ne va autrement quen masque . On ne sait plus qui est qui, ou bien lon fait semblant...
Les trois polichinelles
La princesse
Le chevalier Mattéo de Sylvani
Les deux arlequines
«
Passion baroque » Le Devoir, 19 février 2001.
« La musique et la danse baroque célèbrent leurs noces à Sablé-sur-Sarthe » Le Monde, 31 août 2000.
« L'Enventail de Marie-Geneviève Massé sinstalle en résidence à Sablé » Le Monde, 31 août 2000.
«
Le Gala de la Compagnie l'Eventail ou lÂme de la Danse » Le Maine Libre, 25 août 2000.
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