LA  COMPAGNIE  L’EVENTAIL


présente

Spectacle chorégraphique et dramatique en 15 tableaux
pour danseurs, comédiens, musiciens et marionnettes

Musiques baroques françaises, anglaises et d’Europe de l’Est
Marin Marais, Courbois, Hume, Laws...

Une création de la Compagnie de Danse Baroque L’Eventail
en collaboration du Centre Culturel de Sablé-sur-Sarthe

Créé le 27 avril 2002 au Centre Culturel de Sablé-sur-Sarthe

A propos du “ Cabinet des Fées ”

En premier lieu, “ Le Cabinet des Fées ” est une rarissime édition de 1785, présentant les plus célèbres comme les plus oubliés des contes merveilleux que l’on racontait depuis l’aube du Moyen Age jusqu’à la veille de la Révolution aux enfants de France : “ La Chatte blanche ” de Madame d’Aulnoy, “ Le Bienfaisant ou Quiribirini ” du Chevalier de Mailly ou encore “ L’Histoire de la Sultane de Perse ” d’Antoine Galland, et tant d’autres. Tous ces auteurs réinventent le merveilleux, les féeries insaisissables, les mirages de l’Orient mais aussi la parodie et la satire.

C’est aussi “ le lieu le plus retiré dans le plus bel appartement des palais ” (dictionnaire de Furetière). Cabinet des Fées, cabinet des charmes et des délices, où “ l’on peut en murmurant des mots magiques… endormir le souffle des vents, arrêter le soleil… décrocher les étoiles… suspendre le cours de la nuit ” ainsi que l’écrivait déjà Apulée. Pays du merveilleux qui altère l’apparence et confond la raison, grand cercle d’une quête intérieure que les fées, dont le nom signifie destin, ont parsemé d’épreuves ou de fortunes ; “ Semblable dans sa légèreté à quelque dentelle de songe, c’est un pays où ”, dit le prince Lutin, l’on peut “ complimenter tout un jour sur le pied d’une mouche… ”

Danse et conte font partie de l’univers des choses insaisissables et éphémères par essence qui traversent le temps au gré du désir et du plaisir de transmettre. Comme ces rivières qui tantôt s’enterrent et tantôt affleurent, ils apparaissent, évoluent, cristallisent et bousculent les normes du temps et de l’espace. Sur l’homme du XVII^e siècle, ils exercent une étrange fascination. Du conte, il va faire un genre littéraire qui ne durera que l’espace d’une décennie, de la danse, un art académique doté du premier système de notation chorégraphique. Au jeu du miroir et de l’apparence la danse baroque s’épanouit, s’enivre, joue le bruissement de l’illusion en même temps qu’elle ordonne, “ symétrise ” et hiérarchise. L’irréel et l’irrationnel se jouent de l’absolutisme et de la règle. Dressant un théâtre d’avant la raison, la féerie affiche la splendeur de l’illusion.

“ Prologue au Cabinet des Fées ” sera un spectacle baroque où le théâtre danse avec les mouvements chorégraphiques, où la danse dialogue avec la voix, combinaison subtile des arts pour s’immiscer doucement, imperceptiblement dans les mémoires d'enfances. Pour la première fois, la compagnie de danse l’Eventail fait appel à un metteur en scène. Avec le décorateur Jacques Noël, l’éclairagiste Didier Girard, la marionnettiste Nani Noël et les danseurs de l’Eventail, Philippe Noël créera l’enchantement de l’univers fascinant des contes de fées.

Marie-Geneviève Massé

Argument de Ballet
pour musiciens, danseurs, comédiens,
marionnettes et illusions

Où l’on verrait comment il était une fois dans la forêt…

           … un certain matin, pour avoir imprudemment joué de la musique dans les brumes de l’aube près de ce grand arbre au milieu de la clairière, des musiciens favorisèrent une brèche entre deux mondes. Déjà s’obscurcit le ciel. Dans l’arbre, la porte s’ouvre. Du paysage baigné de lumière, entr’aperçu, surgit l’Homme à tête d’oiseau qui les somme de poursuivre à battre musique, permettant ainsi à la Reine échappée de charmer ce drôle de gnome armé jusqu’aux dents qui tient encore en des bourrasques venteuses la Fée des Sources plus qu’à demi en dilution dans les airs.

Où l’on verra comment, à la suite de multiples péripéties, par la magie de l’oiseau et les sciences de la Reine, après avoir épuisé dans la danse le gnome et ses affiliés, tous pourront enfin abandonner aux songes leurs corps, d’où glisseront, d’entre les plis de leurs parures, de petits êtres, ombres sublimées d’eux-mêmes, qui, peut-être…

Philippe Noël

Spectacle chorégraphique et dramatique en 15 tableaux

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